Communiqué sur la question de la croissance

(après une réunion de 16 membres de différentes locales d’ATTAC Wallonie-Bruxelles le samedi 12 mars 2011)

Constatant que l’environnemental et le social sont indissociables, que l’épuisement des ressources naturelles et la raréfaction des biens essentiels à la vie comme l’air, l’eau et la terre sont la conséquence directe d’une exploitation guidée par la recherche du profit, c’est-à-dire du modèle capitaliste, que les effets de cette utilisation intensive induisent des questions environnementales très sérieuses, ATTAC Wallonie-Bruxelles affirme avec bien d’autres (Généreux, Gadrey, Sarkar pour n’en citer que trois) qu’il nous faut au plus vite changer de modèle de société, et que c’est un changement qui doit s’opérer à tous les niveaux : économique, social et donc politique, mais aussi culturel, c’est-à-dire, finalement, anthropologique : « vivre ensemble dans un environnement qui ne nous appartient pas ». Le problème est mondial, et devrait donc être saisi et résolu au niveau mondial, par une planification en fonction des besoins de tous.  Opposés à toute forme de productivisme, nous soutenons la mise en place de solutions collectives comme l’organisation des transports, tant des personnes que des marchandises, une distribution équitable, chaque fois que possible la relocalisation des activités qui présente comme avantage, entre autres, d’éviter les trajets intercontinentaux aberrants, même d’un point de vue de rentabilité économique, qui ont lieu aujourd’hui au nom d’une logique de maximalisation des profits financiers.

Conscients de l’emprise de la culture et du mode de production capitalistes par le biais de la publicité et de l’obsolescence planifiée, nous participons activement à la dénonciation de ces éléments essentiels au fonctionnement du système. Le crédit est également à dénoncer dès qu’il induit la surconsommation.

Nous rappelons par ailleurs que les élus, les politiques, ont bel et bien un pouvoir et que c’est un choix qu’ils font de se mettre au service du secteur de la finance et des multinationales plutôt qu’au service de l’intérêt général et d’un avenir commun à construire.

La société que nous proposons, et c’est l’horizon qui doit inspirer nos combats, développera la responsabilité citoyenne et mettra en œuvre simultanément les idéaux de liberté de pensée, d’expression, d’association, d’égalité par l’assurance de satisfaire les droits fondamentaux de chacun et la fraternité ou solidarité qui doit présider à la sphère économique et est incompatible avec la mainmise d’une minorité sur les moyens de production.

 


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