Communiqué d’ATTAC-Liège en réaction à la répression politique et aux violences policières lors de la manifestation du 29 septembre 2010

Une réglementation nouvelle était-elle appliquée en ces jours de fin septembre début octobre 2010 ?

Être habillé de rose, porter un nez rouge, ou la barbe, ou des cheveux un peu longs, être muni d’un instrument de musique, ou simplement partir de Tour et Taxi pour rejoindre l’euro-manif, voilà une série de délits ou du moins d’indices qui désignaient  leur détenteurs comme susceptibles de troubler l’ordre public et donc devant faire l’objet d’une arrestation préventive. La liste d’indices est non exhaustive et assez peu prévisible. Les arrestations préventives de personnes ne présentant aucune menace pour l’ordre public se sont comptées par centaines et leurs victimes, encore sous le choc plusieurs jours plus tard, ainsi que des images prises à la sauvette, témoignent de la violence avec laquelle elles ont été effectuées.

Cette violence, physique et verbale, s’est poursuivie dans les fourgons et dans les cellules, la détention durant parfois jusqu’à douze heures d’affilée. Dans la manifestation même, les groupes de jeunes qui ont été ainsi isolés étaient par ailleurs infiltrés de policiers en civil, armés de matraques et de gaz au poivre.

ATTAC-Liège dénonce ces agissements indignes d’un État démocratique et ces atteintes au droit constitutionnel d’exprimer ses opinions.


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