Suppression d’emplois chez Fedex/TNT :solidarité avec les travailleurs et leurs familles,nécessité d’un changement de cap
[Communiqué du 19 janvier 2021]Nous apprenons avec beaucoup d’amertume la décision du groupe FEDEX d’entamer une procédure de licenciement collectif à l’égard de près de 700 travailleuses et travailleurs de son site liégeois.
Avant toute chose, nous témoignons de notre solidarité avec toutes les familles touchées par ce plan de licenciement, victimes du cynisme managérial d’un groupe international qui n’hésite pas à piétiner la vie de milliers de personnes pour optimiser sa rentabilité.
Cet épisode vient tristement confirmer ce que nous répétons depuis des années : on ne peut pas construire, dans la durée, le développement d’une région sur un secteur économique aussi peu ancré localement, aussi facilement délocalisable, que la logistique internationale.
La décision de FEDEX «annule» du jour au lendemain les deux tiers des créations d’emploi prévues pour l’arrivée d’Alibaba à Liège, à supposer que tous ces emplois finissent effectivement par être créés. C’est au nom de résultats aussi fragiles que l’on nous somme d’accepter le sacrifice de nos terres agricoles, de la santé des riverains ou encore de nos objectifs de diminution des émissions de gaz à effet de serre.
Il est temps que les ressources économiques liégeoises — et notamment le produit attendu de la vente de certains actifs de Nethys — soient orientées vers une stratégie de développement économique régional véritablement pérenne. Une stratégie qui mise sur des emplois durables et de qualité. Une stratégie qui vise le respect de l’environnement et du bien-être de toute la population. Une stratégie qui s’inscrit dans la nécessaire relocalisation de nos économies.
Voici le commentaire que je viens de mettre sur Fesse de bouc
Chers amis,
cette restructuration chez Fedex ne fait que confirmer ce qu’Attac dit depuis longtemps. Actuellement, le capitalisme financiarisé gère par la restructuration… la restructuration n’est donc pas un accident mais le nouveau mode de gestion. Seule manière de limiter ce mode de gestion et d’y mettre des gardes fous… donner autant de pouvoir aux représentants des travailleurs et des usagers qu’aux actionnaires, autant de pouvoir à l’humain qu’à l’argent. Pour cela le green deal n’est PAS suffisant, cela nécessite que nos décideurs politiques et économiques change de logiciel dans leur tête, et donc AUSSI que nos universitaires et nos universités s’adaptent rapidement !