D’abord, c’est le choc des résultats : l’extrême-droite qui caracole en tête des suffrages, à des niveaux inégalés. Puis l’annonce d’Emmanuel Macron : celle d’une dissolution de l’Assemblée nationale et de la convocation d’élections législatives anticipées dans un calendrier intenable.

Le chef de l’État endosse une nouvelle fois son costume de pompier pyromane. Non content d’avoir légitimé le RN comme son premier opposant, il offre à l’extrême droite la possibilité de prendre le pouvoir le 7 juillet dans l’irresponsabilité la plus totale.

Après avoir mené avec brutalité et arrogance des politiques de destruction écologique et sociale en faveur des plus riches et une loi immigration cautionnant les aspirations sécuritaires, racistes et islamophobes du RN ; après avoir attaqué et affaibli les mouvements sociaux, seules véritables digues contre l’autoritarisme et l’extrême-droite ; après avoir écrasé l’opposition à une réforme des retraites rejetée par la population et les syndicats unis et imposé son adoption au Parlement, le pouvoir est nu. Le résultat des élections européennes est un désaveu cinglant qui le confirme.

Macron ne sera jamais le rempart contre le RN : il en a été le marchepied, entre autoritarisme, racisme, anti-féminisme et répression de toute contestation des politiques gouvernementales ou de l’ordre social. Pour autant, le RN reste le pire danger pour les immigré·es, pour les personnes racisées, pour les musulman·es, pour les mouvements féministes, pour les syndicats et les associations, pour les droits des salarié·es, pour les droits LGBTI+… C’est le parti également le plus hostile à toute mesure écologiste, il défend le productivisme agricole et industriel, au détriment du vivant et des écosystèmes.


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