Cette analyse démontre que le capitalisme financier, fondé sur la recherche permanente du profit et l’augmentation sans fin de la production matérielle par habitant, est fondamentalement incompatible avec la préservation de l’écologie. Il explique que l’industrialisation et la mécanisation de l’agriculture ont permis de répondre aux besoins d’une population mondiale en forte croissance, mais au prix d’une exploitation accélérée et souvent irréversible des ressources naturelles, entraînant pollution, perte de biodiversité, destruction des sols, disparition d’espèces, insécurité alimentaire et dérèglements climatiques. Cette logique de croissance, soutenue par la théorie néoclassique et la nécessité de rémunérer l’épargne des financiers, pousse à produire toujours plus, à multiplier les investissements et à adopter des pratiques comme l’obsolescence programmée, la baisse de qualité, le jetable ou la délocalisation, ce qui aggrave le gaspillage des ressources et la pollution. Les réponses technologiques, telles que les panneaux solaires ou les véhicules électriques, génèrent à leur tour de nouveaux problèmes écologiques liés à l’extraction de ressources rares et à la gestion des déchets, sans remettre en cause la logique productiviste. L’auteur propose de supprimer la distribution des profits financiers pour réorienter les investissements vers les secteurs essentiels et écologiquement responsables, et de réguler les échanges internationaux selon la parité des pouvoirs d’achat afin de limiter la surproduction et ses effets destructeurs sur l’environnement, affirmant ainsi la nécessité d’un changement radical de paradigme économique pour préserver l’avenir du vivant.
- Publié : 1 an ago on 6 septembre 2024
- Par : Attac-Liege
- Dernière modification : juin 29, 2025 @ 11:10 pm
- Catégorie : Analyses
