2018 – Soyons fous !

2018, ce sera le 10e anniversaire du krach financier, eh bien, qu’on en finisse avec ces montages de dingues ! Remettons la finance à sa place, nationalisée, contrôlée, au service de l’intérêt général. Des idées pour des financements nécessaires, à la pelle, à la brouette, à la charrette ci-dessous !

Qu’on en finisse avec l’évasion fiscale plus ou moins légalisée et toutes ces ‘optimisations’ qui font rêver de cocotiers même quand quand l’île s’appelle Man ou quand le paradis niche au cœur de l’Europe ; que tout cet argent détourné rentre dans le Trésor public, pas de problème pour le dépenser (autrement qu’en intérêt de la dette!).

Qu’on en finisse avec les quarts de boulot, les horaires flexibles, les sous-contrats et les réductions de cotisations patronales, tout ce qui crée la misère et mine la sécurité sociale (le droit aux allocations, la couverture santé, les pensions de retraite…) ; revenons à des emplois statutaires, payés décemment, à un travail socialement nécessaire équitablement partagé.

Qu’on en finisse avec le pouvoir exorbitant des multinationales qui, à coups de portes-tambours bien huilées, imposent leur loi jusqu’au cœur des états, se contrefichent du droit du travail et plus encore d’un quelconque respect de l’environnement où elles opèrent, malgré les beaux discours ‘green washing’ ; qu’elles soient au plus tôt obligées de respecter les dispositions du traité contraignant actuellement négocié aux Nations Unies, et puis qu’elles disparaissent nom di djo, que fleurissent les coopératives locales, l’agriculture paysanne, les logiciels libres…

Qu’on en finisse avec les immigrés pourchassés, déportés, réduits, faute de droits, à une forme d’esclavage, même chez nous ; qu’ils soient accueillis, logés, payés décemment.

Qu’on en finisse avec la privatisation, ouverte ou larvée, de nos services publics, ni l’eau, ni la santé, ni l’enseignement ne peuvent être des marchandises ; qu’ils soient financés correctement, y compris des transports publics gratuits et bien organisés,  et le transport de marchandises par péniches, cargos ou chemins de fer.

Qu’on en finisse avec l’énergie atomique : nous vivons à côté de volcans près à faire éruption, des réacteurs trop vieux, fissurés, usés ; que se multiplient les éoliennes, les turbines au fil de l’eau, un approvisionnement en énergie qui soit renouvelable et local.

Non, ce ne sont pas là des rêves impossibles, sauf si nous acceptons les contraintes d’un système insoutenable.  Oui, Il faut tuer TINA, lisons et relisons la somme de pistes que propose Olivier Bonfond (et lisons Médor, et les deux Kairos, et… )

Bonne année !