Aline Farès et Jérémy Van Houtte, La Machine à détruire. Pourquoi il faut en finir avec la finance, Paris, Seuil, 2024, 179 p., 23 €
Un documentaire sur le monde de la finance en bande dessinée. Un fameux défi, remarquablement relevé. C’est dynamique. Il y a ce qu’il faut de répétitions pour bien faire comprendre les mécanismes tordus de ce monde où tout est basé sur le profit. Par exemple, la façon dont, grâce à de profondes connivences, la situation de dépendance face aux pouvoirs publics où se trouvent les grandes banques suite à des opérations spéculatives risquées est complètement renversée quand les États, qui n’ont nullement profité de l’occasion pour prendre la main, s’en vont quémander du crédit. Au fil de ces années (2008-2020), nous suivons Aline (ses grandes lunettes et son grand sourire, et sa fillette) dans ses découvertes, qui deviennent les nôtres. Le livre intègre des situations qui peuvent concerner chacun·e d’entre nous, ainsi la tentation de souscrire une assurance vie (détaxée), de prendre une assurance complémentaire, de se livrer à des activités de trading en ligne, d’accepter des actions de l’entreprise où l’on travaille. Il montre comment couper les ailes à la méchante fée ‘crédit’ et socialiser tout le secteur financier. Les dernières pages décrivent des combats victorieux et des rêves à réaliser dans un monde libéré de la finance.
À lire. C’est passionnant.