La Belgique et la région wallonne ont bien signé le traité de l’ONU sur le commerce des armes (2013), qui interdit de vendre des armes à un état qui pourrait s’en servir pour « commettre un génocide, des crimes contre l’humanité, des violations graves des conventions de Genève de 1949 , des attaques dirigées contre des civils . . . ou d’autres crimes de guerre tels que définis par des accords internationaux auxquels il est partie », ce qui est le cas de l’Arabie saoudite. La Région wallonne ne lui en vend donc pas, mais le Canada par contre est une nation pacifique. Nous pouvons lui fournir des tourelles de char (récemment pour 2,175 milliards d’euros, quand même). Est-ce la faute de la Région ou du fabricant (ici John Cockerill) si cet équipement repart vers l’Arabie saoudite ? Sont-ils responsables si la police brésilienne choisit de se servir de mitraillettes FN pour tuer des centaines de civils ? Si (par négligence sans doute) des armes de guerre de la FN se retrouvent sur des scènes de crime au Mexique ? Si la Turquie ou le Nigeria en équipent des avions pour en faire des armes de guerre ?
Les picaillons
« C’est malheureux toutes ces victimes, mais enfin c’est un commerce fort lucratif. Ce n’est quand même ni la FN ni la Région wallonne qui provoque les conflits. Les armes, s’ils ne nous les achetaient pas, ils s’en procureraient ailleurs. Nous reconvertir ? Oui, nous avons essayé, mais c’est une catastrophe financière. Rien ne vaut une bonne mitrailleuse. » Tel pourrait être le discours de ces pourvoyeurs de mort. Cynique, mais véridique. C’est la poule et l’œuf, les hommes s’entretuent grâce aux armes fournies, et pouvons-nous être sûrs que les marchands d’armes, tel Basil Bazaroff dans Tintin et l’oreille cassée,n’attisent pas les conflits ?
Pollution
C’était l’objet d’une autre intervention, mais gardons présents à l’esprit les dégâts parfois irrémédiables causés par la fabrication et l’utilisation des armes sur l’environnement.
