Olivier Starquit, Les mots qui puent, Editions du Cerisier, 2018

La plupart des termes repris dans ce recueil ont fait l’objet d’une chronique intitulée « le mot qui pue » dans Tribune, organe syndical de la Centrale générale des services publics, entre juillet 2013 et mai 2016.

Les mots importent. Dans la vie politique et syndicale, le choix des mots n’est jamais anodin. En effet, le langage n’est pas un simple outil qui reflète le réel, mais il crée également du réel en orientant les comportements et la pensée. Et vivre dans l’omission de cette évidence peut faire des ravages. Les mots portent, emportent avec eux une vision du monde, une logique politique, des signes de démarcation. Les mots classent, trient, délimitent et les fondés de langage du capital n’ont eu de cesse de décréter quels étaient les mots usés et les mots obsolètes.

Si nous n’y prenons garde, nous finirons nous-mêmes par ne plus parler notre propre langue mais la leur.

Cet ouvrage procède modestement à un travail systématique de traque et de déconstruction de ces pirouettes sémantiques, ces ruses de langage afin de faire le tri entre les mots qui libèrent et les mots qui oppriment. Car les mots sont des forces politiques : la reconquête idéologique sera lexicale ou ne sera pas et la bataille des mots est indissociable de la bataille des idées.

Licencié en philologie germanique, maître en traduction et maître en relations internationales et en politique européenne, Olivier Starquit est l’auteur de L’individu privatisé, le service public pour la démocratie (Espace de libertés, 2009) et de L’Extinction des Lumières, vers une dilution de la démocratie ? (éditions des Territoires de la Mémoire, 2011).

Préface de Alain Deneault, docteur en philosophie de l’Université Paris-VIII

Paru aux Editions du Cerisier. En coédition avec le CEPAG.


  • Publié : 6 ans ago on 11 juin 2018
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  • Dernière modification : juin 11, 2020 @ 11:40 am
  • Catégorie : Livres

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