Les inspecteurs de la brigade financière ont perquisitionné le siège de la banque Belfius,annonce ce mardi Le Soir sur son site internet.
Dans une brève réaction, Belfius a confirmé mardi avoir été consulté “comme témoin”, par le juge d’instruction Michel Claise. La banque ajoute qu’elle “collabore entièrement comme témoin à l’enquête judiciaire”.
Selon Le Soir, ces perquisitions chez Belfius sont directement liées à l’enquête sur les sociétés écrans créées à l’époque par Experta, une filiale du groupe franco-belge Dexia, dont une autre filiale, Dexia Banque Belgique, est devenue Belfius.
Révélée au printemps 2016, l’affaire des Panama Papers concerne des pratiques d’évasion fiscale dont se sont rendus coupables des milliers de sociétés et particuliers de par le monde par le biais de sociétés offshore.
Le volet belge avait mis au jour le fait qu’Experta, filiale luxembourgeoise (via la BIL, la Banque internationale à Luxembourg) de Dexia, avait créé plus de 1.600 sociétés offshore auprès du cabinet panaméen Mossack Fonseca, faisant d’Experta le premier client de Mossack Fonseca à l’échelle mondiale.
Il est également apparu que la création de telles sociétés offshore par Experta s’est poursuivie après le sauvetage par les États belge, français et luxembourgeois de Dexia à l’automne 2008.
Toujours selon Le Soir, un des documents des Panama Papers évoquait un membre du personnel d’Experta se plaignant du fait que “chaque décision doit être approuvée par le quartier général, ce qui freine le développement” du business. Les enquêteurs belges essaient notamment de comprendre ce qu’il faut entendre par “quartier général”.
Experta et sa maison mère BIL ont fait partie du groupe Dexia jusqu’en 2011.
(Source : RTBF)