Face au gouvernement des ultra-riches, ensemble pour résister
Déclaration 1er septembre 2015
Dans tous les domaines, le gouvernement Michel- De Wever fait des choix profondément injustes, alors que des alternatives existent, plus justes et plus efficaces.
En fiscalité, des cadeaux innombrables pour les plus riches et les grandes entreprises, des impôts et des pertes de revenus – parfois énormes – pour les travailleurs et plus particulièrement les travailleuses et les populations appauvries ou précarisées… alors qu’il y a des solutions fiscales simples, justes et efficaces – à commencer par une taxe sur les grandes fortunes.
Dans nos services publics, notre vivre ensemble est menacé : non-remplacement du personnel, diminution des moyens pour la culture, l’école, les transports en commun, la justice, … Alors qu’investir dans ces services publics crée de l’emploi, de la richesse commune et permet une société plus écologique.
Face au chômage, la seule réponse de ce gouvernement est de faire travailler les aînés plus longtemps, de harceler chômeurs et prépensionnés, alors qu’une Réduction Collective du Temps de Travail permettrait de travailler tous et de vivre mieux.
Face au défi de l’appauvrissement, des migrations, du changement climatique et du danger nucléaire, de l’accès à la Justice, de l’échec scolaire, de la menace du TTIP … nous avons des alternatives porteuses d’espoir et de justice. Mais le gouvernement Michel – De Wever, et certaines politiques d’austérité des gouvernements régionaux ou communautaires, font le choix de politiques austéritaires socialement injustes, mais aussi économiquement toxiques pour l’emploi et la prospérité.
Les inégalités explosent et mettent en péril notre démocratie elle-même. Seule une très étroite frange d’ultra-privilégiés peut trouver intérêt à ces politiques absurdes et injustes : ce gouvernement est bien le gouvernement des 1% [1] contre les intérêts de la population, contre l’espérance de démocratie dont nous avons hérité et que nous voulons amplifier.
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Ce gouvernement a suscité dès son arrivée une vague d’indignation et de résistance comme notre pays n’en avait pas connue depuis des décennies – avec notamment 120.000 personnes venues de tous les horizons dans les rues de Bruxelles le 6 novembre. Cette indignation a aussi fait naître au Nord puis au Sud du pays, un large mouvement de citoyen-nes et d’organisations qui ne veulent plus d’une société où le profit et l’égoïsme commandent tout, mais veulent que les valeurs du cœur l’emportent sur l’obsession de la rigueur budgétaire.
Ce grand mouvement de contestation s’est peu à peu effiloché et a perdu de son unité : le lien fort qui s’était noué entre organisations syndicales, et associations féministes, de lutte contre la pauvreté, d’agriculteurs, d’acteurs culturels… a semblé se défaire. Durant ces 6 mois le gouvernement Michel- De Wever a fait semblant d’entrer dans la concertation sociale, mais a avancé au travers de nos droits fondamentaux comme un bulldozer.
Nous avons perdu (provisoirement) des batailles ; mais nous refusons de capituler. Nous n’allons pas – même silencieusement – collaborer avec un gouvernement qui détruit notre pays et tout ce qui faisait sa richesse
Aussi longtemps que ce sera nécessaire, tant ce gouvernement de destruction sociale détruira nos droits, celui de tous les habitants de notre pays, et des plus faibles ou des plus précaires en particulier, nous serons ensemble pour lui résister. Chaque organisation reste maître du rythme et des formes de ses actions, mais nous croyons ensemble à la nécessité d’une pression continue et d’un crescendo d’actions, rassemblements, occupations, et y compris des grèves importantes pour l’empêcher de nuire ce mauvais gouvernement. La manifestation nationale du 7 octobre sera un premier grand moment d’expression de notre résistance.
La présente déclaration n’appartient à personne, à aucun parti, à aucune association ou aucune organisation ; mais elle rassemblera sous l’affirmation Ensemble pour Résister toutes celles et tous ceux qui refusent de laisser le gouvernement Michel – De Wever et les politiques d’austérité en Europe et dans les régions détruire tout ce qui nous permet de vivre ensemble dans une société digne.
Organisations signataires
- 1.Blairon Jean, Directeur De RTA-Réalisation, Téléformation, Animation
- 2.Chabbert Delphine, Secrétaire Politique De La Ligue Des Familles
- 3.Chardome Pascal, Président CGSP Enseignement
- 4.Coenen Jean-Pierre, Président Ligue Des Droits De L’enfant
- 5.Cue Nico, FGTB Métal Wallonie-Bruxelles
- 6.Demoulin Stéphanie, Coordinatrice Fédération Francophone Des Ecoles De Devoirs Asbl
- 7.Deswaef Alexis, Président De La Ligue Des Droits De l’Homme
- 8.Djegham Myriam, MOC Bruxelles
- 9.Dorchies Michel, Secrétaire Fédéral, CSC Wallonie Picarde
10. Englert Thomas, JOC
11. Ernst Eugène, Secrétaire Général, CSC-Enseignement
12. Heldenbergh Pierre, Administrateur de l’asbl Les Grignoux
13. Julie MAENAUT, Plate-forme d’action santé et solidarité Actieplatform gezondheid en solidariteit
14. Lieben Gilbert, CGSP Wallonne
15. Lismont Joan, Président SEL-SETCA
16. Mahy Christine, Secrétaire Générale, Réseau Wallon De Lutte Contre La Pauvreté
17. Massaer Chantal, Inforjeunes Laeken
18. Mawet Fred, secrétaire générale, CGé
19. Namotte Jean-Marc, Secrétaire Fédéral, CSC Liège-Huy-Waremme
20. Pagnoulle Christine, ATTAC Wallonie-Bruxelles
21. Praile David, coordinateur du Réseau Belge de Lutte contre la Pauvreté.
22. Puissant Daniel, secrétaire du Réseau pour la Justice Fiscale
23. Schoemann Pierre, LAMA ASBL
24. Steinbach Christine, Equipes Populaires
25. Surleau Dominique, Secrétaire générale de Présece Et Action Culturelles
26. Umay Semra, Directrice Du C-Paje Collectif Pour La Promotion De l’Animation Jeunesse Enfance Asbl
27. Van Keirsbilck Felipe, Secrétaire général CNE
28. Vanden Eede Stéphane, Acteurs Des Temps Présents
29. Vansnick Philippe, Secrétaire Fédéral Adjoint CSC, Bruxelles-Hal-Vilvorde
30. Verteneuil Robert, Secrétaire Fédéral Centrale Générale FGTB
Premier agenda de lutte et d’actions :
Pour résister Ensemble, nous multiplierons les actions nationales ou locales>.
Dans le calendrier, nous annonçons déjà
◦ le dimanche 6 septembre, veille du sommet européen sur l’agriculture, un rassemblement « Tous Paysans » pour défendre nos agriculteurs face au danger du TTIP
◦ la grande manifestation du Front Commun Syndical le 7 octobre
◦ l’accueil des marches européennes et l’encerclement du Sommet Européen le 15 octobre
◦ la journée « Ensemble, avec force et sans peur, brisons l’enfermement de l’appauvrissement » à Namur
◦ la marche européenne « austérité = pauvreté » lors de la journée internationale de lutte contre la pauvreté le 17/10
◦ la réédition de la « Grande Parade » le 20 mars
◦ une contestation forte de l’austérité lors du Premier Mai, qui est la fête des Travailleurs et non pas « du Travail » comme le croit le MR
Résister, peut-être. Mais résister à quoi ? Et pourquoi ? Pour tenter de diminuer les effets pervers d’un système néolibéral qui met en coupe réglée la planète entière ou pour, au contraire, d’abord démonter ce système libéral pour le remplacer par un autre système. Toute intégration d’un mouvement dans un système néolibéral n’a aucun sens sinon de le faire perdurer en rabottant l’insupportable. Et que l’on bannisse les mots “juste” et “injuste” qui en eux-mêmes ne signifient rien pour détenir au sein de chacun un écho personnelle et donc individualiste (définissons d’abord le mot avnt de l’utliiser. Le parti socialiste dans sa composante wallonne, les écologistes belges ainsi que les syndicats ont largement adopté ce système de gestion du capitalisme ss sa dimension sauvage. Il ne s’agit plus d’avoir chacun ses pauvres pour les maintenir en survie mais de proposer une vision claire d’un avenir alternatif. A ce sujet, j’invite la lecture des ouvrages de Frédéric Lordon ainsi que l’écoute de ses interventions. Là il y a de la réflexion. Là il y a de la construction, là il y a une alternative crédible….