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Journées de la Paix

Le dimanche 21 septembre, ce n’était pas seulement le jour de l’équinoxe d’automne, c’était aussi la journée internationale de la Paix, telle qu’instituée en 1981 par l’Assemblée générale des Nations Unies.

Cela ne manque pas d’ironie par les temps qui courent, au vu des massacres qui font des morts et des mutilés par dizaines de milliers, et bien plus, du Kivu à l’Ukraine, du Soudan à la Palestine.

Cela détone singulièrement au milieu des discours militaristes envahissants.

Les guerres font rage. Est-ce une raison pour pousser à l’escalade par une course aux armements qui a vu les dépenses militaires mondiales passer de 1000 à plus de 2000 milliards de dollars ?

Y consacrer 5% du PIB est une aberration budgétaire, et une aberration tout court. Cet argent-là n’est pas disponible pour financer des services essentiels : les soins, l’enseignement, les transports publics, le logement… Le suréquipement en armes de plus en plus sophistiquées ne fait que rendre plus probable leur utilisation. Avec des conséquences terribles.
Il y a 80 ans que des bombes atomiques étaient larguées sur Hiroshima et Nagasaki. La puissance de destruction s’est entre-temps multipliée de façon exponentielle et des ogives nucléaires états-uniennes sont bel et bien entreposées à la base de Kleine Brogel. Ce n’est pas davantage tolérable aujourd’hui que dans les années 1980, aussi le pique-nique annuel contre la bombe le rappelle-t-il inlassablement, comme encore ce 27 septembre.

Parallèlement, le gouvernement Arizona prolonge des centrales nucléaires en fin de vie alors que nous ne disposons pas de solution pour neutraliser les déchets radioactifs, que nous savons que l’extraction et l’enrichissement de l’uranium ne sont pas des opérations neutres en termes de production de gaz à effets de serre, et que le risque d’accident augmente chaque jour. Certes ces centrales servent à la production d’énergie civile, mais en matière de fission de l’atome il n’est que trop facile de basculer vers l’utilisation militaire.

Vendredi 19 septembre à midi avait lieu l’inauguration d’une stèle pour la paix au Parc d’Avroy, à l’initiative du Front des Anciens Combattants et sous l’égide de la Ville de Liège. C’était un beau geste, en présence de plusieurs écoles, avec des discours pacifistes.

Mais ne pouvons-nous pas attendre un peu plus de cohérence de la part de nos autorités communales ? Une ville hospitalière fait-elle arrêter des migrants par sa police ? Une ville qui soutient la paix et, nous pouvons l’espérer, la justice, fait-elle effacer toutes affaires cessantes le grand drapeau palestinien dont des militants en une nuit avaient décoré les escaliers de Bueren ?

Comme Pierre Galand nous le rappelait samedi, lors de la conférence inaugurale de l’Action liégeoise pour la Paix (ALP) à l’auberge Simenon, avec son éloquence et son enthousiasme de toujours, il nous faut agir pour la paix : exiger que soient respectées les normes du droit international formulées après la deuxième guerre mondiale, dont le droit à la souveraineté des peuples et par conséquent leur droit à la résistance armée lorsqu’ils sont envahis et colonisés.

Agir ensemble pour modifier le rapport de force, toutes tendances confondues, et garder nos divergences pour des débats internes.

Agir pour la paix, c’est aussi décoder et désamorcer la propagande de guerre. L’exposition qui reprend les dix principes de la propagande de guerre de l’historienne Anne Morelli sera de retour à Liège du 13 au 19 octobre (Présence et Action Culturelle d’Angleur), en présence de l’autrice lors du vernissage le lundi après-midi. Des visites guidées sont prévues. Inscrivez-vous en écrivant à info@attacliege.be

  • S’il y avait peu de jeunes parmi la centaine de personnes présentes à l’auberge Simenon, iels sont en revanche bien présents dans des mouvements comme Commune Colère et Code Rouge dont la prochaine action se déploiera contre l’Empire logistique pour Stopper le Génocide en Palestine, du 10 au 12 octobre. C’est là qu’il nous faut les rejoindre.

Pour notre avenir à tous·tes, contre les discours de haine et les éradications génocidaires, nous ne pouvons éviter d’affirmer tout à la fois le droit des peuples à la résistance et le droit de chacun·e à construire sa vie dans la paix.

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2 réponses à “Journées de la Paix”

  1. Avatar de Christine Pagnoulle
    Christine Pagnoulle

    (Sur la photo du centre, ces messieurs en baudriers ont l’air bien compassés…)

  2. Avatar de Loix
    Loix

    Les vieux comme moi, ont été élevés dans la perspective de réaliser la paix dans le monde, par le dialogue, la découvertes des cultures… même si on vivait sous la guerre froide, et même si on était encore des colons occupant l’énorme Congo, on croyait aux droits humains , l’Europe a eu la chance de connaitre une belle période de paix . les connaissances scientifiques ont énormément progressé , la religion a régressé, mais n’était-ce pas cette croyance qui a poussé nos civilisations judéo chrétiennes à permettre la colonisation de la Palestine ? comment l’expliquer autrement ? aurait-on aujourd’hui l’idée saugrenue de permettre à un peuple en désarroi de s’établir dans une région peuplée ? et dégager de toute responsabilité la nation Allemande génocidaire à l’époque. La bible est à nouveau une référence, sans se soucier qu’elle relate des mythes et l’histoire sanglante des Hébreux. quelle faute !

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