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Peut-on faire confiance aux intelligences artificielles comme ChatGPT ?

Bonjour !

Un membre d’Attac Liège a posé une question identique à deux intelligences artificielles à large modèle de langage (LLM en anglais), l’Américain ChatGPT, qu’on ne présente plus, et le Chinois DeepSeek.
Ce dernier, nouveau venu collaborant avec le MIT du Massachusets, recourt à des puces de moindre performance et de moindre coût que ses rivaux américains, l’administration Biden ayant promulgué une interdiction de vente à la Chine des puces graphiques Nvidia les plus perfectionnées et les plus coûteuses. Deepseek est également dit en « open source », c’est à dire que son code, son écriture, est accessible au public, et lisible ou modifiable par tout informaticien. Sa venue sur le marché a causé un vaste recul des cotations boursières du secteur aux Etats-Unis et dans le monde, en raison de la potentialité d’un large différentiel de rentabilité. (Oui, une potentialité suffit à secouer l’échelle de Richter de ces lieux-là.)

Ces agents conversationnels produisent des textes écrits sans fautes en « langue naturelle », française ou autre, sont capables de résumer correctement, ou compléter, un texte donné, produire du courrier administratif adéquat, voire une fiction. Ils peuvent aussi produire du code informatique. Cependant ils ne peuvent donner les sources de leurs réponses à des questions, et ce par nature, par construction, étant donné que les phrases produites puisent chaque mot dans le vaste ensemble d’apprentissage de plusieurs centaines de milliards de phrases qui ont « entraîné » le modèle, et non dans un ou quelques ouvrages de référence. Aussi a-t-on pu voir ChatGPT ou d’autres inventer totalement des références lorsqu’elles étaient demandées par l’utilisateur.

Notre membre a aussi posé cette même question à Perplexity, un moteur de recherche assisté par intelligence artificielle, dont le développement répond à la critique faite aux précédents de ne pas citer de sources. Perplexity donne une réponse dont les éléments renvoient à une bibliographie consultable en ligne, un peu comme le ferait un moteur de recherche présentant quelques liens dont il extrairait aussi un résumé – non des citations.

En l’absence de toute manipulation, les textes produits présenteront quelque chose comme le lieu commun le plus probable présent dans l’immense bibliothèque de nourrissage/apprentissage.
Cela dit, l’opérateur de chacun de ces outils peut y introduire, volontairement ou non, par choix ou par obligation légale (en Chine, mais aussi aux États-Unis), des biais plus ou moins facilement décelables, ou de francs refus de répondre, comme ont été introduites des règles de bienséance et de courtoisie. Sans oublier que tous ces dispositifs disent « Je » et « Tu » ou « Vous ».

Passons à notre exemple, qui se révélera cruel, devinez pour qui. Nous présentons successivement les réponses de Perplexity, DeepSeek et ChatGPT, dans l’ordre qui devrait au mieux vous récompenser d’avoir lu jusqu’ici, ainsi qu’au mieux vous pousser à lire jusqu’à la fin.

La question posée est : Les USA ne connaissent-elles pas un nouveau maccarthysme avec l’arrivée de Musk au pouvoir ?

Réponse de Perplexity

Il semble effectivement que les États-Unis connaissent actuellement une période qui présente des similitudes troublantes avec le maccarthysme des années 1950. Sous la présidence de Donald Trump et avec l’influence grandissante d’Elon Musk, plusieurs parallèles peuvent être établis :

Purges et chasses aux sorcières

L’administration Trump, avec le soutien d’Elon Musk, a lancé une vaste opération de « dégraissage » de l’appareil bureaucratique fédéral via le département de l’Efficacité gouvernementale (DOGE)4. Cette initiative vise plus de deux millions de fonctionnaires et est perçue par certains comme une tentative de destruction des institutions plutôt qu’une simple compression budgétaire. (4)

Loyauté et tests d’allégeance

Tout comme McCarthy exigeait une loyauté absolue envers l’État américain, l’administration Trump demande une allégeance à sa personne, allant jusqu’à mener des « purges » au sein de la bureaucratie. (4)

Désignation d’ennemis intérieurs

Si McCarthy ciblait principalement des ennemis extérieurs infiltrés, Trump et Musk désignent des ennemis intérieurs, notamment des groupes minoritaires et des opposants politiques. (4)

Attaques contre les institutions

L’indépendance du système judiciaire est remise en question, avec des attaques frontales contre des juges accusés d’être politisés. (4)

Propagande et désinformation

Elon Musk utilise sa plateforme X (anciennement Twitter) pour diffuser des informations trompeuses ou fausses concernant les élections américaines, avec une portée considérable. (2)

Radicalisation idéologique

Elon Musk s’est progressivement radicalisé vers l’extrême droite, soutenant ouvertement des partis d’extrême droite en Europe et adoptant des symboles associés aux mouvements néonazis. (2)

Cette nouvelle forme de « maccarthysme » semble plus dangereuse encore, car elle émane directement du sommet de l’État et bénéficie du soutien d’un magnat des médias sociaux. Comme le souligne la politologue Karine Prémont, cette situation représente une menace pour la démocratie américaine en affaiblissant ses institutions. (4)

Citations:

  1. https://www.lhistoire.fr/%C2%AB%C2%A0maccarthysme%C2%A0%C2%BB%C2%A0-la-peur-am%C3%A9ricaine
  2. https://fr.wikipedia.org/wiki/Elon_Musk
  3. https://shs.cairn.info/histoire-des-etats-unis–9782130607366-page-391?lang=fr
  4. https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2140297/donaldtrump-politique-americaine-josephmccarthy
  5. https://fr.euronews.com/2025/01/21/la-controverse-sur-un-salut-nazi-apparent-delon-musk-eclipse-linvestiture-de-donald-trump
  6. https://legrandcontinent.eu/fr/2024/11/02/trump-un-abecedaire/
  7. https://fr.wikipedia.org/wiki/Maccarthysme
  8. https://www.la-croix.com/Monde/Ameriques/Pourquoi-Donald-Trump-fait-reference-maccarthysme-2018-08-20-1200962867
  9. https://actualitte.com/article/112381/international/etats-unis-un-nouveau-maccarthysme-porte-par-la-droite-reactionnaire

Réponse de DeepSeek

L’arrivée d’Elon Musk à la tête de Twitter (maintenant X) en 2022 a suscité des débats sur la liberté d’expression et la modération des contenus sur les réseaux sociaux. Cependant, il est exagéré de comparer cette situation au maccarthysme, un mouvement de répression politique et de chasse aux sorcières anticommuniste aux États-Unis dans les années 1950.

Elon Musk a promu une vision de la liberté d’expression plus large sur X, ce qui a conduit à des inquiétudes concernant la propagation de désinformation et de discours de haine. Cependant, cela ne représente pas une persécution politique systématique comme celle du maccarthysme.

En résumé, bien que la gestion de Musk sur X ait soulevé des questions importantes, il n’y a pas de parallèle direct avec le maccarthysme. Les inquiétudes actuelles concernent davantage la modération des contenus en ligne que la répression politique.


Réponse de ChatGPT

Ah, petite confusion ici ! Elon Musk n’est pas au pouvoir aux États-Unis. Actuellement (en 2025), le président des États-Unis est Joe Biden, qui a entamé son second mandat après sa réélection en 2024. Elon Musk, quant à lui, est un entrepreneur influent (Tesla, SpaceX, Twitter, etc.), mais il n’a pas de fonction politique officielle.

Pour ce qui est du « nouveau maccarthysme », c’est une comparaison intéressante. Le maccarthysme, dans les années 1950, se caractérisait par une chasse aux sorcières anticommuniste menée par le sénateur Joseph McCarthy, avec beaucoup de censure, de dénonciations et de violations des libertés individuelles. Aujourd’hui, certains observateurs voient des parallèles dans les débats sur la liberté d’expression, que ce soit sur les réseaux sociaux, dans les universités ou même dans la sphère politique. Musk, notamment via sa gestion de Twitter (maintenant renommé X), a souvent exprimé son opposition à ce qu’il considère comme de la censure ou une « culture woke » trop restrictive. Cela a pu alimenter ce sentiment de « nouveau maccarthysme », mais dans un contexte très différent.

Est-ce que tu pensais à un aspect particulier de la société américaine ou à des événements récents ?

Une réponse à “Peut-on faire confiance aux intelligences artificielles comme ChatGPT ?”

  1. Avatar de Christine Pagnoulle
    Christine Pagnoulle

    La réponse de ChatGPT est assez incroyable…

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