Dans sa Déclaration de politique régionale, le nouveau gouvernement annonce une révision du décret de 2012 relatif à l’importation, à l’exportation, au transit et au transfert d’armes civiles et de produits liés à la défense, en vue « de ne plus pénaliser les industriels wallons dans leurs exportations ». Voilà, écrit François Graas, dans un communiqué d’Amnesty International, qui « relève d’une vision du monde qui fait du respect des droits humains un obstacle à dépasser, alors qu’il devrait s’agir de la boussole de toutes les politiques publiques ».
Or la fabrication et le commerce des armes, ce n’est pas rien par les temps qui courent. En 2023, les dépenses militaires mondiales atteignent un total de 2443 milliards de dollars. L’augmentation de 6,8 % en 2023 est la plus forte depuis 2009 et porte les dépenses mondiales au niveau le plus élevé jamais enregistré. (Source : Trends in World Military Expenditure, 2023).
D’autres chiffres, concernant l’OTAN (transposables à d’autres puissances militaires), mettent en regard dépenses militaire et impact sur l’environnement. Alors que le GIEC rappelle qu’une diminution de 43% des émissions (par rapport au niveau de 2019) est impérative d’ici 2030, celles d l’OTAN ont augmenté de 15% en 2023 et ont peu de chance de diminuer pendant cette décennie. L’augmentation des dépenses militaires de l’OTAN en 2023 pourrait couvrir les attentes de financement des pays ‘en développement’ telles que formulées lors des négociations sur le climat des Nations Unies. (Source : Transnational Institute)
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