Luc Partoune, directeur de Liège Airport, évoque les grands enjeux de mobilité qui se profilent.
La nouvelle n’est pas passée inaperçue, fin 2018, lorsque le géant chinois de l’E-commerce Alibaba, concurrent direct d’Amazon, a fait savoir qu’il comptait s’installer en Belgique – et pas aux Pays-Bas. Fierté nationale et politique donc, les autorités tant fédérales que régionales se félicitant de cette bonne nouvelle pour l’économie.
En région liégeoise toutefois, les réactions furent plus mitigées, car si le mastodonte chinois représente en effet une masse d’emplois nouveaux, d’aucuns craignent que cette arrivée ne génère autant de nuisances que l’entreprise n’engrange de bénéfices. Sans compter sur ceux qui tirent la sonnette d’alarme quant à la concurrence imperceptible et omniprésente que représente l’E-commerce face au commerce traditionnel… voire aux circuits courts ?
Ce vendredi, Luc Partoune, directeur de Liège Airport, s’est exprimé publiquement sur les changements que devrait engendrer l’arrivée du mastodonte chinois, « qui sera présent concrètement dans 3 ans », nous confie-t-il.
Parmi les principaux défis, il y a la mobilité bien sûr. « Il est clair que c’est l’un des enjeux majeurs, avec le trafic camion notamment, explique Luc Partoune. Pour l’instant, nous sommes à 400 à 500 camions par jour autour de l’aéroport et on devrait atteindre 2 000 camions par jour. Le danger de saturation, à Loncin notamment, est donc bien présent. »