[Par Christiane Herman]

A. Un outil dangereux : l’addition
Ne pas confondre deux mots aux sens bien différents : “Et” et “Plus”. “Plus” évoque une addition, “Et” évoque une interaction et l’impossibilité de peser les rôles des divers acteurs lorsque l’action de chacun est sous l’influence de l’autre. Au cours des processus qui se déroulent dans la nature, les additions sont rares, les interactions permanentes. » Albert Jacquard, L’équation du nénuphar – Les plaisirs de la science, Calmann-Lévy, Le livre de Poche, 1998.
• L’argent n’a pas de réalité physique et donc son accumulation (addition) est sans limite.
• La monétarisation de la Nature n’a aucun sens !

B. Notion de facteur limitant
Malheureusement tout se paie : accélérer la machine économique revient à pomper plus d’énergie dans un réservoir qui se vide et à rejeter dans l’environnement encore plus de déchets et de chaleur. La différence fondamentale entre la machine écologique et la machine économique apparaît ainsi dans toute sa rigueur.
Le fondement de l’écologie, c’est un flux irréversible d’énergie solaire en quantité illimitée et un recyclage permanent des matériaux.
Le fondement de l’économie : un flux irréversible d’énergie fossile provenant d’une source limitée, et l’écoulement irréversible de matériaux provenant d’un réservoir de ressources non renouvelables. ».
Joël de Rosnay, Le macroscope – Vers une vision globale, Ed. du Seuil, col. Points n° 80, 1975.

C. La plante concentre l’énergie, l’animal la disperse

Francis HALLÉ, Éloge de la plante – pour une nouvelle biologie, Ed. du Seuil, coll. sciences ouvertes, 1999.


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