De Paul Krugman :

Le prix Nobel d’économie Paul Krugman, qui avait milité pour le “non” au référendum, s’est réjoui dans un billet publié sur le site du New York Times des résultats. “Tsipras et Syriza ne sont pas les seuls gagnants : je dirais que l’Europe et l’idée européenne ont gagné gros, au moins en évitant le pire”, a-t-il écrit.
“Je sais que ce n’est pas comme ça que beaucoup voient cela. Mais pensez-y : nous venons de voir la Grève s’opposer à une vile campagne d’harcèlement et d’intimidation, une tentative de terroriser le peuple grec, pas seulement pour qu’il accepte les demande des créanciers mais aussi pour qu’il se débarrasse de son gouvernement”, a-t-il analysé. “Si la Grèce avait été poussée dans ses retranchements par la peur des marchés financiers, l’Europe aurait pris un chemin qui aurait sali sa réputation pour des générations”, assure-t-il. (repris sur le site du Figaro)

 

De Léon Michaux :

LA GRECE AU TRAVERS DE LA GORGE.

Ah les pauvres, faut les voir là, dépités, ces Messieurs Dames de l’Europe du FMI et de la BCE: putains de Grecs, ils ont voté NON. Ils ont osé malgré la trouille qu’on leur a foutu au cul. Lamentable vraiment d’avoir vu ces augustes éminences faire pression pour que reviennent au pouvoir les dynasties de Samaras ou Papandreou, les magouilleurs, les pas fichus de lever l’impôt ou la TVA, les corrompus, les clientélistes, les protecteurs des riches armateurs et de l’Eglise orthodoxe, bref exactement ceux-là qui en 40 ans ont foutu la Grèce dans la merde sous le regard complaisant de ceux qui leur prêtaient de l’argent ou fermaient les yeux sur le trucage des comptes. Oui mais avec eux on sait comment ça marche; si on leur dit “réformes”, ils entendent appauvrir les pauvres, détrousser les retraités, détruire les services publics et vendre le patrimoine. Justement ce dont une majorité de Grecs ne veut plus.

Rappelons tout de même que ce n’est pas Tsipras qui a ruiné le pays; lui à qui on met le couteau sous la gorge pour qu’il rembourse, en empruntant encore et encore, une dette publique que tout le monde sait impossible à combler.

Soyons clairs, il ne s’agit pas ici d’économie mais de politique; comme l’a dit cette vieille ganache de Giscard : à monnaie commune, politique économique commune, celui qui n’est pas d’accord n’a qu’à sortir de l’Euro. Manière très claire de signifier: libéralisme et austérité ou la porte,droite et centre-droite ou la gueule dehors.. Avertissement lancé aux Grecs et bien sûr aux Espagnols qui trouvent Podemos plutôt à leur goût.

En français, cette mauvaise manière porte un nom: chantage.


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