Impôts et austérité

Puisqu’une réduction d’impôts de 16,1 milliards d’euros a été accordée aux entreprises faisant le plus de bénéfices en 2010, pourquoi faut-il faire la chasse aux jeunes, aux chômeurs et aux prépensionnés ?
Trends Top et le PTB ont compté que les entreprises dont les bénéfices font plus de 10 millions d’euros sont taxées en moyenne à 5,73%. Le total de leurs bénéfices se monte à 57 milliards d’euros, sur lesquels elles ont payé 3,3 milliards d’impôts.

Le taux d’imposition officiel sur les bénéfices des entreprises est de 33,99%. Si ces entreprises avaient effectivement été imposées à ce taux, ce n’est pas 3,3 mais 19,4 milliards d’euros qu’elles auraient du payer. Mais grâce à tous les cadeaux fiscaux offerts aux entreprises, le taux est tombé à 5,73% et elles ont donc bénéficié d’une réduction de 16,1 milliards d’euros.

Supposons que le taux d”imposition pour ces entreprises passe à 20%. Les rentrées pour l’État seraient alors de 11,4 milliards d’euros. Combien de milliards, encore, cherchait notre gouvernement ?
Pourquoi s’en prendre aux jeunes, aux demandeurs d’emploi et aux prépensionnés ?

Parce que les patrons souhaitent disposer d’une réserve de travail, ou dit autrement de suffisamment de chômeurs. S’il y a plus de demandeurs d’emplois que d’emplois disponibles, alors il y a pression vers le bas sur les salaires. “ Tu veux être payé plus ? tu ne veux pas de flexibilité ? Pas de souci, il y a assez de chômeurs qui sont prêts à travailler dans de moins bonnes conditions et pour mois cher.”(1)

Bron: Het Pensioenspook, Gilbert De Swert, p.17

Il ne faut pas réduire les dépenses, mais redistribuer le travail et la richesse.

Guido Deckers (CSC)


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